INTRODUCTION.
XLV
de l'église, qui exprima le désir d'être inhumé sous les charniers du cimetière de Saint-Paul, nde nuict, sans faire aucune semonce de ses parens ne autres n, avec deux torches pour conduire la croix; il institua pour son légataire universel Pierre Bouraynes, prêtre, bachelier en théo­logie au collège de Sorbonne, qui, le 26 mats 1551, donna en usufruit à Marguerite d'Ailly, veuve du testateur, et en propriété à ses trois enfants,. tout ce que ledit Dampjan lui avaitlégué, 23 mai 1548 (nos3762, 3763).
Ge n'est pas le seul exemple d'obsèques faites de nuit, en quelque sorte clandestinement; Jean Le Tourneur, avocat en Parlement, domicilié près de la Tournelle, déclara par son testament qu'il voulait être inhumé sans aucune pompe funèbre, crains à six heures du soir, avecques une lanterne, au lieu où il plairoit à ses exécuteurs n, tenant avant tout à uil petit service dans l'église de Bourg-la-Reine, à l'issue duquel on devait aumôner «ung muy de blé en miches et ung muy de vin u (n° 4745).
Jean de Castignac, premier huissier de la chancellerie de France, loin d'affecter pour le lieu de sa sépulture un pareil dédain, demanda expressé­ment qu'on l'inhumât dans l'église de Saint-Eustache, à côté du chaullecire Choppin, probablement en raison de vieilles relations d'amitié; il légua tous ses biens à Michelle Fromager, veuve" de Claude Choppin, n cn rému­nération de ce que ladicte veufve Choppin avoit nourry et logé le testateur et sa femme en son logis par l'espace de six moys, et des bons et agréables services et plaisirs à luy faictz, comme plusieurs deniers par icelle veufve fourniz et prestez à luy et à sadicte femme, à diverses foys, jusques à huy n. Il fit don d'un écu à une pauvre fille pour aider à son entretien, et 20 sols tournois aux enfants de la Trinité, pour bénéficier de leurs prières, 26 septembre, 5 octobre 1551 (n05 3954, 3968).
Les testaments de prêtres ou de personnes ayant quelques liens avec le clergé sont peu nombreux. -
Simon Manche, prêtre, clerc de l'oeuvre de Saint-Paul, par son testa­ment du 25 décembre 155 2, légua son calice d'argent à l'œuvre et fabrique de cette église, où il fit élection de sépulture, donna à son serviteur, par bonne amitié, pour l'aider à vivre, son droit d'écolage à la paroisse Saint-Paul, au porte-Dieu de la même église sa robe de sort brun fourrée, au